Patrimoine de Joué

Joué-en-Charnie comme beaucoup de villages français  dispose  de richesses patrimoniales : architecturales, paysagères, et culturelles.

Ce patrimoine reflète les modes de vies des différentes époques; en perpétuelle mutation il a su s’adapter aux évolutions des usages et répondre aux besoins de la société. Immédiatement perceptible, il donne la première impression d’une ville : levier essentiel d’attractivité résidentielle et touristique, le patrimoine bâti est un atout majeur pour la revitalisation d’un centre-bourg. Les centres-bourgs doivent composer aujourd’hui entre préservation et modernité et valoriser leur identité à travers ce patrimoine existant.

Leur réhabilitation, leur reconversion ou encore leur transformation sont parfois nécessaires pour garder vivant la mémoire des lieux et attirer les visiteurs.. Chaque village est unique et dispose d’une identité propre sur laquelle s’identifie ses habitants.

Le Manoir de BEAUMONT

Manoir campagnard XV/XVIII ème siècle

Le corps de logis principal remonte à la fin du XIV ème siècle, comme en témoignent plusieurs éléments architecturaux : jambages des fenêtres, restes des enduits d’origine, chevêtres des cheminées anciennes. Côté jardin, une tourelle du XV ème siècle abrite un bel escalier en chêne.

La cour intérieure, bordée de bâtiments d’exploitation et fermée par un ancien pigeonnier du XV ème siècle, garde un aspect, sinon militaire, du moins défensif.

Le manoir a été remanié au tout début du XVIII ème siècle : ajout d’un pavillon au Sud et d’une chapelle au Nord, modification des ouvertures dans le goût du jour, transformation des cheminées intérieures dans le style de la Régence.

Le manoir a été marqué notamment par l’ascension sociale de la famille Chenon du Boulay à la fin du XVII ème siècle, puis par le bref passage de la célèbre Marthe Richard et de son mari Henri Richer, avant la guerre de 14.

La sauvegarde des bâtiments revient au propriétaire précédent, une restauration complète a été engagée par les propriétaires actuels pour rendre au manoir son aspect du siècle des Lumières, tout en préservant les traces de l’époque médiévale.

Enfin, les jardins sont en cours de réaménagement mais leur visite en l’état procure de belles perspectives sur l’architecture du bâtiment et la campagne environnante.

La chapelle de Montreuil

Découverte de la Chapelle St. Maximin et Ste Barbe du XIè siècle

Chapelle datant du XIe siècle, elle a été construite à l’emplacement d’un ancien cimetière. Des sarcophages en grès roussard attestent d’une présence à l’époque gallo-romaine (IIe siècle avant JC)

Saint Maximin est le patron de la paroisse, comme sainte Barbe en est la patronne.

Saint Aignan est invoqué dans la chapelle pour guérir de la teigne (Eczéma) en déposant des bonnets ou le linge des jeunes enfants. Cette pratique est toujours d’actualité.

À 1Km du site est fondé vers l’an mil, le prieuré dit « du Palais ».

En 1045, le seigneur Guillaume Giroie fait don des terres de Montreuil à l’abbaye Saint Vincent du Mans.

En 1050 les moines construisent l’église grâce à des dons. L’église de Montreuil est mentionnée en 1106 dans une charte d’Hildebert, alors évêque du Mans.

En 1230, la chapelle dépend de l’archidiaconé de Sablé sur Sarthe, rattaché au doyenné du Brûlon.

En 1651 le logement prieural de Saint Laurent du Palais est démoli.

A la révolution la paroisse de Montreuil devient une commune ; paroisse qui sera rattaché peu de temps après, en 1803 à la commune de Joué en Charnie.

Le 22 Décembre 1809 la commune de Montreuil est réunie avec celle de Joué en Charnie. La cure de l’église de Montreuil est vendue pour financer la construction du bas-côté nord de l’église de Joué en Charnie

La fin du XIXe siècle verra la disparition du coq, de la croix et du clocher pyramidal. L’ancien autel de l’église du creux sera installé dans la chapelle.

Depuis les années 2000, l’association des « amis de Montreuil » œuvre à la restauration du mobilier de la chapelle.

Depuis juin 2018, la chapelle du XIe siècle de Montreuil en Champagne est inscrite au titre des Monuments Historiques

 

Personnalités rattachées à Montreuil :
Louis Courtillé, né en 1769, chef chouan dit « Saint Paul », baptisé dans l’église (mort à la bataille du Mont-Livois à Amné en 1796).
Jean-Baptiste Delaroche, dernier curé de la paroisse nommé en 1785, expulsé en 1792 et réintégré en 1802.

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L'Hommois

Château est situé à deux kilomètres nord-est du bourg, presqu’en face de celui de Beaumont. Son nom s’est écrit autrefois de plusieurs manières : l’Hommaye, Lommois, Lommoy, forment différentes d’un mot évidemment unique, lequel nous semble dérivé de la racine Ham, signifiant en langue celtique ! Habitation, maison.

Vers 1420  Gilles de Neufvillette  épouse Catherine de la Motte demeurant à L’hommois, il prend ainsi possession du château de l’Hommois.

Vers la moitié du XVIème siècle la famille de Neufvillette s’éteint ; après le remariage de Françoise de Neufvillette en 1585 et grâce à une alliance en date de 1569 avec messire Jean de Biars, le château de l’Hommois devient la propriété de la famille de Biars.

Le château de l’Hommois, construction irrégulière, certainement rénové vers le XVII siècle,  avec toit mansard, n’a rien de remarquable. Inhabité depuis de nombreuses années, il a souffert du passage des Prussiens en 1871, et en 1880 il est dans un état de dénuement presque complet.

Plusieurs occupants se succédèrent à l’Hommois, à ce jour la propriétaire étant madame Marie Louise De Jerphanion épouse d’André De Jerphanion et fille de Hubert Panon Desbassayns de Richemont.

Au fil des siècles l’histoire de l’Hommois va se trouver lier à l’île de la Réunion avec la dernière génération de châtelain l’ayant habité.

Forêt de Charnie

La Charnie est une forêt située aux confins des départements de la Mayenne (Saint-LégerSainte-Suzanne-et-ChammesThorigné-en-Charnie…) à l’ouest, et de la Sarthe (ParennesChemiré-en-CharnieJoué-en-Charnie…) à l’est.

Situation

On distingue la forêt de la Grande-Charnie à l’ouest et la forêt de la Petite-Charnie à l’est. Ce sont des éléments de l’ancienne forêt du Mans, dans laquelle le 5 août 1392 le roi Charles VI fut pris d’une crise de démence.

L’ancien canton de Sainte-Suzanne occupe à peu près le centre de la Charnie, qui comprenait, d’après François-Augustin Gérault, en outre :

  – à l’ouest Saint-Christophe-du-LuatLivet et La Chapelle-Rainsouin,

  – au sud, Bannes et Saulges,

  – à l’est, dans la SartheNeuvillette-en-CharnieChemiré-en-CharnieÉtival-en-CharnieJoué-en-CharnieSaint-Denis-d’OrquesSaint-Symphorien.

La partie septentrionale est occupée par un relief collinaire (alt. 290 m au-dessus de Torcé-Viviers-en-Charnie), séparées des buttes plus élevées encore des Coëvrons par une vallée large et profonde. De ces reliefs s’écoulent quelques affluents de la Vègre, le Treulonaffluent de l’Erveet la Vaige. La partie méridionale de la Charnie, sillonnée par ces cours d’eau, est encore accidentée, mais non montagneuse, plus fertile que la première, couverte de bois et de landes. Ces terrains incultes ou boisés s’étendaient autrefois bien plus loin.

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