Découvrir l'histoire de Joué en Charnie

Nous vous proposons ici dans cette page de découvrir Joué En Charnie depuis ses origines jusqu’à nos jours.

Tout ce travail est le fruit de plus de vingt années de recherche, d’écrits et de passion. Un long travail minutieux pour encrer l’histoire du village,  pour que perdure l’histoire de nos parents, grands-parents, arrières grands-parents et encore avant eux, l’histoire de leurs familles, de nos racines.

Ce travail est l’œuvre de  Monsieur Bruno Lemeunier, et nous fait l’immense honneur de nous le confier. Aussi afin de respecter l’œuvre, nous vous la livrons comme son auteur l’a écrit. Nous vous remercions de votre bienveillance et nous vous souhaitons une belle découverte au fil des lignes.

En préambule, une note de l’auteur  à l’attention des lecteurs.

A l'époque Gallo-Romaine

Au 10ème siècle

Au 11ème siècle

Depuis le 13ème siècle

21 juin 1882 : Avant-projet de la ligne de tramway.

Etablissement de l’avant-projet pour la construction de la ligne de tramway entre Le Mans et St. Denis d’Orques. Carte établie au 1/40 000ème présentée en mairie de Joué.

Mai 1884 : Mise en service de la ligne de chemin de fer

 Inauguration de la nouvelle mairie sise dans l’ancien presbytère en présence de François Fillon, ancien ministre.

La ligne de chemin de fer d’Etat de Sillé le Guillaume à Sablé est mise en service. Chaque jour ce sont quatre trains qui s’arrêtent à Joué en Charnie, deux en direction de Sablé et deux autres en direction de Sillé le Guillaume.

De plus tous les mercredi un train supplémentaire circule en raison du marché de Sillé le Guillaume.

En voici les horaires:    (* uniquement les mercredi )

Il est à noter qu’à cette époque l’on pouvait réserver à la gare de Joué des billets pour voyager dans toute la France.

gare de la halte

La gare de la Halte à Joué et le passage à niveau sur la RN 157

1 août 1905 : ouverture d’un bureau de poste rue Bourgeoise (facteurs + receveur)

La rue de la poste est devenue la rue Bourgeoise.

– sur cette photo le bureau de la poste se situe à gauche ( deux facteurs sont devant).

à titre d’information nous pouvons voir le café Blin, maison juste avant le bureau de poste.

Décembre 1905 

Demande d’un bureau téléphonique.

Jusqu’ici le conseil avait émis le vœu d’avoir une bureau télégraphique, mais depuis cette demande l’administration des Postes a cru bon devoir faire observer à la commune de Joué qu’un réseau téléphonique se mettait en place et que les dépenses de son établissement seraient moins coûteuses. Le conseil après en avoir délibérer revient sur sa demande et demande des éclaircissements avant de prendre un engagement.

10 décembre 1905 

Réseau téléphonique.

Suite aux renseignements fournis par la préfecture, le conseil accepte d’être raccordé au réseau téléphonique.

3 février 1910 

Création d’un lavoir communal.

Actuellement la commune de Joué ne possède pas de lavoir public.

Un lavoir d’un accès facile, avec une eau claire et courante se situe en bordure de la route nationale dans une parcelle dite le Pré du Bourg appartenant à monsieur Henri Cosson.

Le conseil décide d’acheter ce lavoir pour un coût de 700 francs.

1924

Pour la première fois un mécanicien automobile s’installe à Joué, celui-ci construit son garage sur la RN 157, il s’agit de monsieur Derouet. ( voir photo ci desous prise en 1932)

1927

L’entreprise de réparation de matériel agricole Huard est reprise par monsieur René Blanchoin.

Deux ouvriers y travaillent, ce sont messieurs Blin et Pichon.

Cette entreprise deviendra en 1947 la société AREMA et passera en 1957 Société Anonyme, laquelle aura deux succursales, l’une près du Mans à Saint Pavace spécialisée dans la vente du gros matériel et l’autre dans le centre-ville du Mans, spécialisée dans la vente de motoculteurs, tondeuses, petit matériel et outillage.

Le marché est principalement départemental en débordant légèrement sur le département de la Mayenne. L’approvisionnement se fait surtout à l’étranger (Allemagne). Cette petite usine emploie au total une cinquantaine d’ouvriers et employés de bureau. La comptabilité est moderne, l’informatique est utilisée aussi bien pour les factures que pour les bulletins de paie.

L’entreprise ne ferme pas l’été, les congés annuels sont échelonnés. Elle participe à toutes les foires de la région et aux comices agricoles.

La taxe sur les salaires de cette usine est la principale ressource de la commune, 237 000 francs pour un budget communal dont le total est de 350 000 francs.

Il faut noter aussi que l’industriel possède un nombre important de maisons dans le bourg pour loger la majorité de son personnel.

19 juillet 1931 : Eclairage public

Le conseil accepte le devis présenté pour la mise en place de quatre lampes qui permettront d’éclairer le bourg.

Octobre 1931 

Electrification des bâtiments communaux.

1931/1932

La Compagnie Electrique Maine Anjou procède à l’électrification du bourg de Joué.

Un poste en béton, rehaussé de grillage, d’une hauteur totale d’environ 6 m est installé sur la place de l’église, à droite de l’église.

Seul les habitants du bourg sont alimentés par le réseau électrique de ce poste dont la tension est de 110 / 220 volts. 

1947

La  ligne de tramway venait de Loué, passait à proximité de Vauguéroux, franchissait la rivière « le Palais » par un petit pont en fer qui fut démoli vers 1950, traversait la route de Loué au niveau de Beauregard, longeait cette même route sur le coté gauche, traversait la route de Brûlon au niveau de l’Orquet puis la route du Sabot.

Il est à noter qu’il n’y avait aucun passage à niveau pour toutes ces routes. 

Ensuite il longeait la route nationale, desservait le lieudit « la Lune » et se dirigeait vers Saint Denis d’Orques. 

      

La longueur de la ligne le Mans – St.Jean sur Erve mesurait 56 km dont 36 km entre Le Mans et Loué + 10 km entre Loué et St denis d’Orques + 10 km entre St Denis d’Orques ( dont 4 km en Mayenne).

La 1ère fermeture eue lieu entre St Jean sur Erve et St.Denis d’Orques le 1er janvier 1934.

La deuxième fermeture eue lieu entre St.Denis d’Orques et Loué le 1er janvier 1935, puis par manque de carburant pendant la seconde guerre mondiale, cette portion de  ligne fut remise en sevice vers 1940 pour être définitivement abandonnée en 1947.

Il en fut de même pour le reste de ligne comprise entre Loué et le Mans qui vit sa suppression en 1947.

16 Juin 1947

Inauguration du monument aux morts de la dernière guerre 39/45. Celui-ci est uniquement financé par des dons et par des fêtes que la commune organise. 

En même temps sont gravés sur ce monument le nom des morts de la première guerre mondiale.

Ci-dessus au 1er rang de gauche à droite : Mrs. Goussin, Gaudemer, Avanier, Coutelle (maire), Bouttier, Roulin. 

1950

La modernisation du matériel agricole progresse malgré le manque de moyens.

Pour faciliter les récoltes, les premières presses ramasseuses apparaissent, celles-ci sont tirées par les chevaux et un moteur auxiliaire entraine le mécanisme. Cette pratique n’est pas évidente pour tous, les chevaux n’appréciant guère d’entendre en permanence le bruit un moteur derrière leur attelage. Pourtant les établissements Blanchouin commencent à vendre ce matériel un peu partout dans la région.

Ce n’est qu’après que les presses seront tirées par des tracteurs, ce qui entrainera immanquablement une disparition des chevaux dans le milieu agricole.

Sur la photo ci-dessus monsieur Pilard à Vauguéroux.

Puis les premières moissonneuses batteuses verront le jour.

Sur la photo ci-dessous on peut voir la première moissonneuse batteuse à Joué chez la famille Gâté. 

1955 : La Fête Dieu

A Joué pendant plusieurs années les fêtes religieuses sont encore largement pratiquées. 

La “fête dieu” qui exige la contribution d’une grand partie de la population du bourg est toujours d’actualité. 

Plusieurs jours de préparation sont nécessaire à sa réalisation, il faut aller couper des joncs dans les prés en bordure de rivière, ceuillir des fleurs en grand quantité, principalement des pétales de roses, décorer entièrement les façades, les rues et les carrefours, confectionner des reposoirs, etc…, etc… c’est un travail considérable qui est demandé à tous les habitants. 

Fort heureusement à cette époque la circulation est peu importante et les rares véhicules respectent la décoration mise en place. 

ici le reposoir situé au carrefour de la route de Brulon et de la rue Bourgeoise.

On peut remarquer le fleurissement de la chaussée qui était identique sur tout le parcours de la cérémonie emprunté par le prêtre et ses fidèles.

Bien entendu une fois la fête passée, il fallait nettoyer tout cela.

10 juin 1956 : Célébration de la Fête dieu

Sortie église

Place de l'église

Rue Bourgeoise

Rue Bourgeoise angle rte de Brulon

Rue Bourgeoise

Angle rue Bourgeoise et rte de Brulon

Rte de Brulon au bout de la rue Bougeoise

Rue du Calvaire
Au calvaire

19 septembre 1965

Des locaux six rte nationale, appartenant à monsieur de Richemont conseiller municipal, sont mis  à la disposition de la commune qui les aménage en cantine scolaire.

Celle-ci est tenue par les deux sœurs religieuses garde-malades de la Providence de Ruillé-sur-Loire dont la famille de Richemont assure de longue tradition la présence dans la commune où elles rendent de multiples services.

Celui-là s’est ajouté aux autres, à la satisfaction générale et notamment à celle de quelques 50 enfants qui, chaque midi, apprécient la cuisine de sœur Catherine.

Naturellement la commune qui a financé l’installation de la cantine en subventionne le fonctionnement, ce qui  permet d’appliquer un tarif modeste.

 

Ci-dessous les photos des membres du conseil municipal et des religieuses présentent à l’inauguration de la cantine, située en bordure de la route nationale, bâtiment appartenant à la famille de Richemont.

1966

Au cours de l’année 1966, la place de l’église est entièrement refaite, celle-ci est goudronnée, des arbres y sont plantés, des bancs sont installés, c’est un changement important qui donne au bourg un aspect coquet.

Sur le plan collectif, le fleurissement occupe un employé communal qui a permis à la commune de remporté des prix départementaux en 1966, 1974 et 1975.

Il n’y a pas eu de prix individuel et le concours des fermes fleuries n’a pas beaucoup de participants. 

René Blanchoin, directeur d’usine de matériel agricole, élu maire  par le conseil municipal.

Né le 1er octobre 1904 à Souvigné sur Sarthe, conseiller municipal le 27 septembre 1931, adjoint le 28 février 1953, maire le 16 août 1966.

Fondateur du comité des fêtes en 1958, il en assumera la présidence jusqu’en 1966.

1967

La commune adhère au syndicat d’eau Charnie et Champagne qui permet de désservir tout le bourg en eau potable.

Dans sa lancée un projet d’assainissement est mis en route. 

Les cloches de l’église sont électrifiées.

1989

Mise en service de la lagune qui vient en remplacement de la station d’épuration devenue d’une part inopérante à cause de la quantité des eaux à traité et d’autre part très onéreuse du fait des opérations d’entretien et de réparations.

Février 2000

Construction d’une salle polyvalente ( salle des fêtes) d’une superficie de 400 m2 sur la route communale de Joué à Brûlon.

Inauguration en janvier 2001.

Le 9 Juillet 2005

 Inauguration de la nouvelle mairie sise dans l’ancien presbytère en présence de François Fillon, ancien ministre.

Ce même jour, pour la première fois à Joué, une manifestation d’une douzaine de personnes perturbera la cérémonie, en brandissant des banderoles, en interpellant l’ancien ministre ainsi que les représentants politiques présents.

A l’origine de cette revendication  la création d’un projet de carrière sur le territoire de la commune aux lieudits « Poipaille » et la « Fripière ».

Un comité d’opposition à ce projet se constitue, Marc Frontreau en est le président. Grâce à sa tenacité et à son combat il obtiendra l’annulation de ce projet qui aurait, sans aucun doute,  modifié l’aspect du paysage Jouésien.

Les 27 et 28 août 2005

Pour la première fois, le comice cantonal de la communauté de communes des Pays de Loué se fait en dehors du chef- lieu de canton,  à cause de la démotivation des habitants de Loué et du mauvais fonctionnement du comité des fêtes de cette même commune. C’est la commune de Joué en Charnie qui est désignée  avec l’aide de la commune voisine Chemiré en Charnie..

Ce sont plus de 75 exposants qui se réunirent sur le terrain des sports avec des animations tout au long de ces deux journées. On peut estimer le nombre des visiteurs à plus de 5000 personnes.    

La préparation de ce premier comice fut exemplaire au niveau de l’organisation. 

C’est un an à l’avance que la première réunion eue lieu avec les représentants des deux communes de Chemiré en Charnie et Joué en Charnie pour définir les modalités et pour créer une association.

Ce fut Bernard Esnault ancien président du Comité des Fêtes de Joué qui en assura la présidence rassemblant autour de lui une douzaine de personnes pour former le bureau.

Pendant les mois qui précédèrent le comice, différentes actions furent menées afin de collecter un maximum d’argent pour couvrir les frais engendrés par cette manifestation, on peut citer : la vente de bouteilles de vin à l’effigie du comice, un loto, un journée de pêche et une sollicitation auprès des artisans, commerçants et industriels du canton. 

Durant quinze jours c’est plus de 70 personnes, tous bénévoles, qui acheminèrent le matériel emprunté aux différentes communes avoisinantes et contribuèrent à leur mise en place. ( stands, buvettes, chaumières, parc à bétail, remise en l’état de l’ancienne salle, alimentation électrique et en eau de l’ensemble du site, parking pour les visiteurs et plan de circulation, fleurissement des rues, publicité, …) 

L’organisation et l’animation en feront un succès incontestable reconnu par l’ensemble des communes du canton qui estimèrent un niveau de réussite élevé et les difficultés à faire aussi bien.

2005 : Adhésion à la communauté de commune « Des pays de Loué »

Fermeture définitive de la décharge municipale située sur la route de la poterie.

2005

Subissant la pression du Conseil Général et des représentants politiques de la région, la commune de Joué finit par adhérer, en date du 1er janvier 2005, à la Communauté de Communes des Pays de Loué.

Pour la commune cela se traduit au niveau des avantages par la suppression du paiement de certaines charges dont l’enlèvement des ordures, l’entretien de la voirie communale (excepté le bourg) et la cotisation aux différents syndicats.